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Le projet de Bancarisation oui mais…!

Le projet de Bancarisation oui mais…!
Le projet de bancarisation  des personnels  civils et militaires retraités et de la MONP tant voulu par les autorités de la Transition a fait monté au créneau le président de la Machette Syndicale des Travailleur Gabonais(MSTGV), Pierre Mintsa qui estiment que les autorités de la transition ne devraient pas mettre la charrue avant les bœufs. Non pas la bancarisation soit une mauvaise initiative mais qu’il faudrait au préalable cerner les contours relatifs à celle-ci.
Dans son argumentaire Pierre Mintsa soutien qu’on ne peut pas bancariser des agents qui exercent dans des localités situées aux antipodes du développement. Une situation assimilable aux agents publics civils et militaires affectés dans l’interland. Ainsi pour percevoir son salaire l’agent devrait emprunter des pistes de  » Zapatan » au péril de sa vie. En résumé il faudrait d’abord  penser à restaurer les infrastructures routières ou les voies de communication pour favoriser et sécuriser le voyage des agents vers  les localités dotées d’établissements bancaires.
Cette bancarisation ressemblerait à de la provocation pour les agents civils et militaires retraités qui gagnent en réalité moins de 150 000fcfa par mois. Quand on sait que les banques font du commerce.
Par conséquent, les 150 000 fcfa se transformeront rapidement en 100 ou 90 000 fcfa. Imaginons que l’agent retraité vit à Minvoul. Les 90 000fcfa pourront-ils suffirent à agrémenter son quotidien? Ce qui n’est pas évident . Quant à la MONP la question ne devrait pas se poser parce qu’étant sous rémunérer une bancarisation précoce les conduiraient au bord du précipice. Ce que le président de la MSTGV évoque est d’une évidence évidente. L’on ne peut bancariser des agents qui vivent déjà avec des salaires sous évaluer. Il faudrait repartir aux fondamentaux en réévaluant le salaire de l’agent public civil ou militaire, en arrimant les pensions retraite et surtout en pensant à réhabiliter le réseau national routier.
D’ailleurs a t-on besoin de tant bancariser l’administration publique sachant que dans chaque province il existe au moins deux sinon trois service décentralisé du trésor public?  Vouloir tout changer c’est bien mais tenir compte des réalités évidentes c’est encore mieux.
Ryva Mengha

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