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Gabon : la société civile à l’école de la cartographie participative.

Gabon : la société civile à l’école de la cartographie participative.

Renforcer les capacités des acteurs de la société civile sur la cartographie participative, tel était entre autres l’objectif visé par l’ONG MUYISSI ENVIRONNEMENT en organisant un atelier de restitution sur cette problématique. Ce sont les locaux de l’Institut de l’économie et des finances qui ont abrité ces assises auxquelles prenaient part de nombreux acteurs internationaux œuvrant dans le domaine de l’environnement.

Au cours de cet atelier de restitution, il a été question pour les acteurs de la société civile d’analyser non seulement le partenariat Gabon-Norvège à travers l’initiative CAFI, mais aussi d’échanger sur l’activité de cartographie participative que le gouvernement à travers l’ANPN devait réaliser. Il a été aussi question de faire un état des lieux des activités menées. Aussi, près de 400 villages ont déjà été cartographiés pour un objectif de près de 2500. Il reste un an au gouvernement pour cartographier les 2000 autres villages.

Selon Edwige EYANG, présidente de l’ONG Femme Environnement Santé Education, l’intérêt de cette rencontre consistait à renforcer les capacités des organisations de la société civile sur le processus de cartographie participative. Sachant que dans le cadre du projet CAFI, l’État envisage de réaliser une cartographie participative de tous les villages du Gabon. Et dans ce projet, il est prévu une ligne pour ces organisations qui ont besoin de rudiments afin de comprendre comment se déroule ce processus, de s’imprégner de la méthodologie dans la perspective d’accompagner de manière efficiente les communautés qui seront confrontées à ce processus.

Pour rappel, la cartographie participative est cet outil qui met les communautés au centre du processus, chacun ayant en tête la carte de son village ou de ses forêts. Il faudrait alors transposer ses idées sur des supports utilisables par tous et donc il fallait réaliser l’exercice de carte au sol, c’est-à-dire matérialiser les souvenirs et les mettre sur des supports avec des référentiels plausibles, éléments sur lesquels les gens peuvent se retrouver facilement.

À l’heure où l’État envisage la construction de Libreville 2, la protection des villages, des forêts et des terres et leur sécurisation passera inéluctablement par la maîtrise de la problématique cartographie participative éléments de survie pour la transmission des acquis ancestraux. Sécuriser les terres notamment les terres ancestrales.

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